20 Juil 2023

Concilier nos facettes de mère et de femme.

Il vient de se passer une semaine de vacances, c’était les vacances d’avril. Et du coup cette semaine-là, j’avais tous les enfants à la maison, donc il y avait les six loulous.  ça veut dire… Un temps plein pour moi en tant que maman auprès d’eux. Et qu’est-ce que j’aime ça ! Qu’est-ce que j’aime […]

Il vient de se passer une semaine de vacances, c’était les vacances d’avril. Et du coup cette semaine-là, j’avais tous les enfants à la maison, donc il y avait les six loulous.

 ça veut dire… Un temps plein pour moi en tant que maman auprès d’eux. Et qu’est-ce que j’aime ça ! Qu’est-ce que j’aime être H24 avec eux, passer du temps avec eux, être à leur écoute, sortir, rigoler, et finir ma journée en me disant « Waouh ! On a passé des moments de qualité ensemble. Là, j’ai nourri le lien. C’était beau, c’était chouette, c’était authentique. » Et je me suis nourrie autant que je les ai nourries. C’est quelque chose de tellement fort, tellement important.

Et je me sens bien en fait dans ces moments-là,  dans ce quotidien-là de maman. Même si ça fait un quotidien chargé parce que ça veut dire des repas à préparer, à anticiper. Faire en sorte qu’on ne mange pas toujours la même chose, devoir faire les courses. Souvent ! Parce qu’il manque toujours quelque chose. Mais tout ça, c’est vraiment rien en comparaison du bénéfice du temps passé avec eux. J’avoue que je trouve tellement triste,  d’entendre ces familles qui disent, “ oh, ça va être les vacances, ça va être vraiment difficile, vivement qu’ils retournent à l’école.” C’est vrai que c’est quelque chose qui ne fait pas partie de ma perception des choses et de ma façon de les vivre. Et en même temps, je le comprends. En tout cas, je pense comprendre comment on peut en arriver là, à se dire que c’est dur de passer du temps avec eux alors que d’habitude on ne les voit que 3 heures à peine dans la journée. Et encore ce sont 3 heures où il faut faire les devoirs, le laver, manger… En fait, ce n’est pas du tout 3 heures agréables. C’est vraiment 3 heures de quotidien, d’organisation. Donc, de ce point de vue-là, je comprends que l’idée de passer 15 jours, H 24 avec nos enfants pour les petites vacances et 2 mois entiers, ça peut paraître vraiment long. Mais malgré tout, je trouve ça triste.

Pour moi c’est vraiment un signal qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans notre vie. Quand on n’arrive pas à se dire “chouette, ça va être les vacances et je vais pouvoir être avec mes enfants.”

Et c’est pas de la faute des parents. C’est pour moi, quelque chose de global. C’est comment la société nous isole, comment la société nous sépare les uns des autres, comment elle fait en sorte qu’on ne soit plus en tribu, qu’on n’ait pas de relais et qu’on doive tout gérer. Et oui, bien sûr, c’est tellement énergivore, fatigant de devoir tout gérer. Bien sûr qu’à la fin de la semaine, ou à la fin des 15 jours tu peux largement te dire “waouh là j’en peux plus, j’ai tout donné ! Laissez moi tranquille pendant quelques jours! J’ai besoin de me ressourcer!”

Je me suis fait une réflexion cette semaine en me disant que là je n’ai aucun espace pour moi. Il y a une grande part de moi qui est complètement ok avec ça, parce qu’elle est super contente d’être avec tous ses enfants. Et elle sait que c’est juste un court temps. D’autant plus que je sais que c’est maintenant que je peux être avec eux, que dans quelques années. clairement, ils seront dans un âge où ils ont surtout envie d’être avec les copains ou les petits copains, les petites copines. Et que “maman”, elle passera en second plan. Donc ce ne sera pas à ce moment-là qu’il faudra que je nourrisse le lien et que je vive des choses avec eux. Leur sécurité, la base, les racines, c’est maintenant que je suis en train de le créer. Donc vraiment, c’est avec grande joie et grand élan que je passe ces moments avec eux.

Mais je me suis quand même dit “waouh j’ai zéro espace pour moi. Et le soir quand ils sont couché, clairement je n’ai plus envie de faire quoi que ce soit ni pour moi ni pour les autres,  je ne fais plus rien, je débranche le cerveau, je débranche le corps et j’attends l’heure d’aller me coucher à mon tour!”

J’ai essayé de me créer des espaces pour pouvoir créer à partir des idées, des inspirations que j’avais. Mais évidemment, au bout de 5-10 minutes, j‘étais interrompue. il y avait un enfant qui faisait du bruit ou qui m’appelait. Bref, ce n’était évidemment pas le moment. Je le savais toujours à l’avance, mais j’essayais quand même de me créer cet espace pour moi, pour pouvoir avoir l’impression de faire quelque chose, de créer quelque chose. résultat = frustration.

Arrive donc la fin de la semaine, où je me fais la réflexion que ce n’est pas le fait d’être en vacances qui fait que je n’arrive pas à prendre du temps pour moi. Ce n’est pas ça le problème parce que ce n’est pas le moment, en fait. Le problème, c’est que le reste de l’année, quand ce n’est pas les vacances, je n’ai pas de temps pour moi. Et pourquoi je n’ai pas de temps pour moi ? Parce que je ne me donne pas du temps pour moi-même. C’est moi-même dans mon emploi du temps qui ne m’offre pas ce temps-là. C’est-à-dire que le reste de l’année, j’ai quand même les deux petits avec moi puisqu’ils sont encore petits, 18 mois et 4 ans, et qu’en plus, on fait l’école à la maison. Donc, clairement, c’est du H24, c’est 7 jours sur 7. Pour moi, c’est ok, c’est totalement ma vision, c’est mon appel, c’est ma place. Mais dans cette organisation familiale-là, je ne m’autorise pas à prendre du temps. Je ne cale pas dans notre emploi du temps que tel jour, de telle heure à telle heure, je ne suis pas disponible.

Donc, révolution personnelle, c’est posé, c’est calé dans notre organisation familiale. Chaque jour, j’ai au moins une demi-heure, trois quarts d’heure, pour moi, d’espace, de parenthèse, de cocon, pour moi-même. Ça change plein de choses. Dans la dynamique familiale, dans la place de chacun, dans moi, ce que je m’offre. Et je pense que ça va venir changer beaucoup de choses. Et que je vais pouvoir vivre aussi ces moments, ces parenthèses, où je vais être totalement happée dans autre chose, happée par les enfants, happée par le quotidien. Ça va être totalement ok, parce que je vais m’être nourrie, tout le reste des semaines passées. Et ça, c’est un chemin.

ca m’a pris vraiment un chemin pour  le reconnaître et surtout le poser, à le poser, l’affirmer sans avoir peur de déstabiliser l’autre, de croire que je suis indispensable, que je ne peux pas m’absenter, surtout quand les enfants sont petits. Mais voilà, je pense que mon équilibre, il passe vraiment par cette réorganisation. Et je sais que ça, ça parle aux femmes qui sont mamans et qui aiment être mamans, qui n’ont pas du tout envie de remettre en cause ça. Mais pour qui, ce n’est pas une opposition d’être maman et d’être femme. Mais comment je fais ? Comment je fais pour trouver cet équilibre-là entre ces deux facettes qui sont là, qui coexistent, mais qu’il y en a une qui prend plus de place que l’autre.

A présent, j’essaye vraiment de l’incarner au quotidien et j’ai de multiples outils pouvoir sonder à l’intérieur de moi communiquer avec l’autre, le poser etc pour que ça puisse vraiment rayonner au sein de la famille. Tout ça, je le transmets soit dans le village Mam’mifères, les espaces cocon, les accompagnements individuels.

Egalement au sein de l’école qui est en train de se former.

Tout ça, ce sont des espaces privilégiés où je peux partager, accompagner, soutenir. Je crois qu’on en a tellement besoin de cet espace-là. Ça aussi, c’est une grande nécessité pour nous en tant que mère, en tant que femme, pour trouver notre équilibre, se sentir soutenue par la tribu, par le village.

Voilà, c’était mon petit partage du jour, de prise de position, et de mise en place par rapport à tout ce qui a germé en moi en une semaine. Voilà, j’ai hâte de vous entendre. de vous lire, savoir comment ça résonne pour vous et de pouvoir continuer à échanger ensemble à tout bientôt.

Loïs Gérard

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